¡Hola!

Blog-trotteuses, blog-trotteurs, cet article abordera l’Espagne comme jamais personne auparavant ne l’a fait. Asseyez-vous si ce n’est déjà le cas, retenez votre souffle, car cet angle totalement inédit va vous ébouriffer mentalement. L’Espagne que je m’en vais vous conter est… sous la pluie !

Et oui, l’univers m’a punie pour avoir choisi une destination si enchanteresse de prime abord. Madrid, son soleil aveuglant, ses habitants accueillants, sa nourriture souriante, sa musique permanente, … Aujourd’hui, Madrid me fait la tronche.

Tant pis! J’ai donc débarqué dans un Madrid mouillé, via un saut en parachute très impressionnant depuis mon jet privé. Sur le tarmac, m’attendaient deux employées de l’INRA espagnol qui m’ont conduit dans leur Batmobile (personne ne va me croire maintenant que j’ai affabulé sur mon vol, mais c’était vraiment une voiture fabuleuse! Scoop: Batman s’appelle en fait Diana et vit à Madrid) jusqu’à ma résidence dans une ville en banlieue de Madrid.

 A la résidence, le jeune homme à l’accueil m’a donné des tas d’explications nébuleuses. Heureusement, mes deux anges gardiens étaient toujours à mes côtés afin de poser les bonnes questions et me servir de dictionnaire. Malgré leur présence, il n’a apparemment capté que j’étais Française qu’au bout de 20 minutes. « Ah bon, vous êtes Française ? » … Je ne vais pas dire « nan mais » ni « allo, quoi » mais l’intention y est. Il y a trois explications à son manque de perspicacité :

1)      Il est con.

2)      Je m’exprime vraiment bien en espagnol (peu probable).

3)      Il me draguait vaguement (ce qui nous renvoie au n°1, et jamais vous ne sortirez de ce paragraphe ! C’est un paragraphe de Möbius, je vais le breveter de ce pas.)

Bref, il nous a entraînées vers mon appart, normalement partagé avec d’autres étudiants, et toutes sortes d’évènements se sont déroulées :

-il s’est trompé d’appart, et a fichu la trouille à une pauvre étudiante en déboulant chez elle

-il a déclenché l’alarme de mon appart, alors que j’étais dedans, me rendant donc sourde à vie par la même occasion

-[Disclaimer : attention, la suite contient des insectes. Ames sensibles s’abstenir.] On a trouvé des cafards morts dans la salle de bains du bas. Heureusement, c’est un duplex, j’utilise donc celle du haut en attendant que la femme de ménage puisse passer. D’où l’intérêt de ne pas arriver un dimanche, hum.

 L’hypothèse n°1 semble donc de plus en plus avérée, mais il a monté ma valise de 24,7 kg (je t’ai battue, Bourrique, nananère!) jusqu’à ma chambre via un escalier en colimaçon, je l’absous en conséquence.

Pour l’instant, j’ai le duplex pour moi toute seule, ce qui est fort dommage. Mais la résidence va bientôt me faire déménager, que ce soit pour les cafards ou pour une chambre double.

 Rien n’a encore été visité par ma personne, les photos arriveront un autre jour. C’était le jour 0, histoire de se poser et se préparer mentalement aux trois mois à venir.

Prochaine étape : la première journée de travail, demain ! J’espère que ce sera méga-giga intéressant et que plein de gens seront autour de moi pour que je puisse parler au maximum dans cette sublimissime langue !

¡Buenas noches! :)

PS : C’est incroyable comme les gens parlent bien espagnol ici. Je sais ce que vous allez me dire, c’est un peu le principe de l’Espagne, blablabla, mais tout de même, ce que c’est beau… Je n’en reviens pas. J’imagine que c’est un peu l’effet que fait le français en Angleterre, où on me disait que mon accent était « sexy » (alors qu’honnêtement, l’accent français est assez laid). L’espagnol véhicule du rêve pour moi, et malgré les cafards pluvieux qui ne me donnent pas encore le cafard, je ne regrette pas d’être venue!