Reflet de l’extraordinaire biodiversité de la forêt guyanaise, et plus globalement amazonienne, je dédie cet article à tous les animaux que j’ai eu la chance de rencontrer au cours de six mois passés en Guyane, sur les sentiers, sur la côte, sur les fleuves ou au cœur même de la ville. Bien évidemment, cette liste est non exhaustive. Les photos publiées ici sont mes clichés personnels ; dans le cas contraire, la source Internet est mentionnée.

  • Acoupa : poisson tropical long et large doté d’une mâchoire inférieure proéminente et réputé pour sa chair excellente.
  • Agouti : rongeur d’Amérique tropicale, reconnaissable à sa fourrure brune et à sa taille – il mesure de 40 à 60 cm. Caractérisé par de longues pattes avant et de courtes pattes arrière, il peut sauter jusqu’à 6m de hauteur !

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Vu pour la première fois sur le sentier de Bourda

  • Aïmara : géant carnivore, ce poisson affectionne les eaux douces et se pêche généralement dans le Sinnamary ou dans les criques adjacentes. Il peut atteindre 1m40 ! C’est aussi une espèce qui peut fortement bioaccumuler le mercure émis en amont par les sites d’orpaillage illégaux.
  • Ara : perroquet d’Amérique tropicale au plumage coloré, à dominante rouge ou verte selon les individus, au bec puissant et à longue queue. Les aras sauvages vivent en groupe, et sont menacés d’extinction.

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Ara sauvage – Grand-Santi

  • Cabiaï : ce mammifère semi-aquatique d’Amérique du Sud peut mesurer jusqu’à 1m30 de longueur – ni plus ni moins le plus gros rongeur de la planète ! Le nom cabiaï est typiquement guyanais ; en français, on l’appelle capybara, dérivation d’un mot en langue indienne signifiant « seigneur des herbes ».

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Groupe de Cabiaïs pris en photo par Julie – territoire classé secret défense du CNES

  • Caïman : on trouve quatre espèces de caïmans en Guyane : le caïman noir, de plus en plus rare car longtemps chassé pour son cuir, aux yeux rouges et à la peau écailleuse couleur d’encre ; le caïman à lunettes (1,80m de longueur en moyenne) qui tient son nom de la mince crête écailleuse qu’il a entre ; le caïman rouge et le caïman gris.

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Jeune caïman à lunettes âgé de trois ans – réserve naturelle des marais de Kaw

  • Capucin : peuplant les forêts tropicales d’Amérique du Sud, on ne trouve que deux espèces en Guyane, le capucin à tête blanche, singe aux poils blancs/beiges sur la tête, la gorge, les épaules et le haut des bras, tranchant sur le reste de sa fourrure d’un noir d’encre ; et le capucin brun.

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Capucin bondissant d’un palmier à l’autre – Ile Royale, au large de Kourou

  • Cassique cul-jaune : ou hiapo. Espèce de passereau d’Amérique du Sud. De couleur noire, il porte des marques d’un jaune-vif sur le bas-ventre et la queue et se distingue par ses yeux d’un bleu iceberg.

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Hiapo observé près de son nid – Trois Palétuviers

  • Charançon : terme général désignant des insectes ravageurs appartenant à l’ordre des coléoptères répartis globalement sur toute la planète. Certaines espèces se concentrent en Amérique centrale et Amérique du sud : c’est notamment le cas du Rhynchophorus palmarum, un insecte nuisible des palmiers et des cocotiers.

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Rhynchophorus palmarum observé sur la terrasse, 6cm de longueur – Cayenne

  • Coq de roche : localisé au nord de l’Amérique du Sud, le coq de roche orange ou coq de roche guyanais est doté d’une couleur pour le moins éclatante ! Il existe douze sites de ponte en Guyane. Sur la route de Kaw, un sentier mène jusqu’à l’un d’entre eux où il est possible d’observer les oiseaux – à noter que la grotte est interdit d’accès en période de reproduction.

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  • Crapaud feuille : nom familier qui englobe de nombreuses espèces d’amphibiens de la famille des Bufonidae. En Guyane, le crapaud feuille doit son nom à la couleur de sa peau, d’un brun clair parsemé de taches, parfait mimétisme avec les feuilles mortes tombées au sol. Il porte même une ligne de couleur claire sur le dos faisant penser à la nervure centrale d’une feuille.

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Spécimen pris sur le vif – sentier des chutes de Patawa

  • Colibri : l’un des plus petits et des plus rapides oiseaux du monde ! Son vrombissement caractéristique m’a fait plus d’une fois sursautée au sommet de la savane-roche Virginie – on l’appelle d’ailleurs familièrement oiseau-mouche. On le rencontre dans les Amériques. Sa taille ne dépasse que trop rarement les 30cm selon les espèces. Coloré, il a des ailes longues et étroites au battement ultra-rapide qui lui permettent de voler vers l’arrière, sur place ou exécuter des voltiges. Les colibris sont principalement nectarivores et aspirent le précieux liquide des fleurs grâce à une longue langue extensible.

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Colibri au repos, d’une taille approchant les 10 cm – Cayenne

  • Dendrobate : amphibien qu’on rencontre au sol dans la forêt tropicale humide. D’une taille de 40 mm, cette minuscule grenouille porte des couleurs éclatantes, de façon à avertir les prédateurs de sa dangerosité. En effet, elle sécrète sur sa peau un alcaloïde, la batrachotoxine, poison dangereux, voire mortel selon les espèces. Certaines tribus indiennes l’utilisent pour enduire leur flèche.

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Spécimens observés près d’un plant de végétation basse – savane-roche Virginie

  • Engoulevent : oiseau crépusculaire et nocturne que j’ai d’abord confondu avec une chauve-souris. Il possède un plumage généralement gris-brun et a des pattes courtes qui font qu’il apparaît replié sur lui-même au repos – jadis, on l’appelait d’ailleurs crapaud volant.

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Individu isolé perché sur l’inselberg au crépuscule – savane-roche Virginie

  •  Fourmilier : mammifère pour le moins étonnant… Recouvert de poils raides et doté d’une longue queue, cet animal doit son nom a son alimentation : grâce à son museau tubulaire et sa langue longue d’une soixantaine de cm, il peut engloutir des colonies entières de fourmis ou termites pris au piège. Il en existe trois espèces en Guyane : le fourmilier géant ou grand tamanoir (plus de 2m de long !) qui fait partie de l’un plus anciens grands mammifères de la Terre, le tamandou (comptez 1m) et le myrmidon, beaucoup plus petit et bien plus adorable, recouvert d’une fourrure dorée.

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Je n’ai malheureusement pas eu la chance d’en croiser au cours de mes balades mais il n’est pas rare d’en apercevoir en Guyane !

  • Gecko ou margouillat : lézard aux pattes palmées qui a quitté son habitat forestier d’origine pour lui préférer les maisons humaines qui sont pour lui de véritables garde-mangers.

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Spécimen de 8cm, aperçu dans la cuisine – Cayenne

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Spécimen de 12cm, aperçu dans ma chambre à voler des céréales – Cayenne

  • Gros yeux : surnom guyanais désignant un poisson d’eau saumâtre de son vrai nom Anableps anableps. Ses yeux de taille conséquente sont divisés en deux par une cloison, lui permettant de voir au-dessus comme en-dessous de la surface de l’eau. Il est commun de l’apercevoir sur le rivage, nageant dans les vagues qui grésillent sur le sable. Les aigrettes se font une joie de les gober sur la plage, plongeant le bec dans les lames.
  • Harpie : au sein du Nouveau Monde, il existe des prédateurs faits de serres et de plumes tout aussi redoutables que le jaguar, et qu’il serait impensable de ne pas mentionner dans cette liste – bien que jamais aperçu au cours de mes excursions : la harpie féroce, l’un des plus grands et des plus puissants rapaces au monde (près de 2m d’envergure !). Dotée d’une crête et d’un plumage blanc et noir, elle vit dans les forêts humides d’Amérique. C’est son allure inquiétante et effrayante qui a donné le nom aux créatures mythologiques à tête de femme et corps d’oiseau.

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  • Héron cocoï : le plus grand héron d’Amérique du Sud, rien que ça ! Ce gris solitaire chasse dans les plaines ou zones humides.

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Héron cocoï, perché sur un îlot de moucou-moucous – réserve naturelle des marais de Kaw

  • Ibis rouge : espèce d’oiseau aux plumes rouges et au long bec arqué vivant à l’embouchure des fleuves ou dans les marais côtiers, se rencontrant au sud-est des États-Unis comme au Brésil, en passant par la côte pacifique de l’Amérique centrale et les Grandes Antilles. Sa couleur rouge est due à son alimentation, riche en caroténoïdes présents dans les petits crustacés qu’il mange en abondance.

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Groupe d’ibis rouges au milieu des palétuviers – Rémire-Montjoly, berge du Mahury

  • Iguane : espèce de lézards arboricoles et herbivores, qu’on rencontre en Amérique du Sud et centrale. Excellents grimpeurs, ils cherchent la chaleur du soleil depuis la cime des arbres, afin de rester dans sa plage de température entre 29°C et 39°C. Une fois perché sur sa branche, un iguane peut y rester immobile plusieurs heures !

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Spécimen d’environ 1m, près de la canopée – Rémire-Montjoly, sentier du Rorota

  • Jacana noir : cette espèce sud-américaine au dos brun et aux longues pattes a fait des zones d’eau peu profondes où affleurent la végétation aquatique, son lieu de prédilection. En plus de son plumage, le jacana noir est facile à identifier à son cri aigu caractéristique, qu’il pousse au moindre danger.

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Individu en chasse – réserve naturelle des marais de Kaw

  • Jaguar : il serait impensable de ne pas mentionner ce grand félin vivant dans les forêts tropicales d’Amérique Centrale et du Sud, bien que je n’ai pas eu la chance d’en apercevoir. Prédateur nocturne, son pelage est connu de toute la planète et peut aller du jaune tacheté au noir intégral, confondu souvent avec celui du léopard. C’est un chasseur puissant, le plus gros après le lion et le tigre. Animal furtif et solitaire, il attaque rarement l’homme et préfère le fuir, ce qui le rend d’autant plus difficile à observer dans son habitat naturel. Espèce quasi menacée d’après l’Union Internationale pour Conservation de la Nature UICN, le jaguar est menacé par la déforestation et le braconnage.

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  • Kikiwi : nom guyanais faisant référence au chant particulier du Tyran quiquivi, une espèce de passereau très populaire en Guyane comme au Brésil. Il se reconnaît facilement à son ventre jaune et au bandeau noir qu’il a sur les yeux. Kiiiii… Kiwiiiii ! J’ai même eu la chance de rencontré son cousin, le tyran lecteur, dans la réserve naturelle des marais de Kaw.

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Kikiwi sur une branche – bourg de Grand-Santi

  • Kwata : plus connu sous le nom d’attèle, il vit dans la forêt primaire d’Amérique du Sud. Comme les paresseux, il évolue dans la canopée et ne descend que très rarement au sol. Il se caractérise par une fourrure d’un noir d’encre et une queue qui peut atteindre 1m de longueur, faisant figure de cinquième bras. C’est grâce à elle d’ailleurs qu’il est le singe le plus rapide et le plus agile d’Amérique du Sud – on l’appelle également couramment singe araignée. Il a donné son nom à l’association guyanaise d’étude et de protection de la nature, connue notamment pour ses actions en faveur de la tortue luth.

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Kwata adulte vivant en captivité – Grand-Citon

  • Machoiran blanc : l’une des principales espèces d’intérêt halieutique en Guyane. On le pêche au filet près de la côte et à l’embouchure des grands fleuves du département ; ou à la ligne mais la tâche est ardue car l’animal est réputé pour sa combativité.

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Pêcheur brésilien et sa prise – Trois Palétuviers

  • Manakin auréole : oiseau de taille relativement petite (11cm en moyenne) qui porte les couleurs du feu. En effet, le manakin auréole mâle adulte a le plumage noir sur le dos, la queue et l’abdomen, alors que la face, le menton et la gorge sont jaune orangé ; les côtés du cou et la poitrine sont, quant à eux, rouge cramoisi. A l’inverse, la femelle porte un plumage vert-olive.

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Spécimen aperçu sur une branche – Rémire-Montjoly, sentier du Rorota

  • Mante religieuse : d’une taille pouvant atteindre les 8 cm de long, la mante religieuse est aussi appelée « tigre de l’herbe » en raison de son appétit vorace vis-à-vis d’une flopée d’insectes vivants. Les mâles sont plus fluets que la femelle et se font parfois dévorer lors de l’accouplement. Ses pattes avant portent des piques, ce qui lui permet de se défendre contre des prédateurs. Lors du chantier sur Grand-Citon, Julie, Félix et Anthony ont assisté à un combat mante versus oiseau… que la mante religieuse a remporté haut la main !

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Femelle grimpant le long d’un tronc – village de Grand-Citon

  • Matoutou : surnom guyanais désignant l’Avicularia avicularia, espèce très répandue dans le département et connue pour son caractère domestique : madame aime tisser sa toile dans les maisons ! Avec 8 pattes couvertes de poils, elle peut atteindre jusqu’à 12cm d’envergure… Heureusement, elle est inoffensive. Ce n’est pas le cas de Theraphosa blondi, une cousine éloignée de la matoutou, qui vit dans la forêt. 30 cm d’envergure – la plus grande des espèces de mygales au monde ! Très agressive, elle n’hésite pas à faire face à l’ennemi et enfoncer ses crochets dans sa chair. Sa stridulation met en garde : joueurs de Animal Crossing, jetez vos filets et fuyez !

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Matoutou près de sa toile – Rémire-Montjoly, sentier du Rorota de nuit

  • Morpho : ni plus ni moins le symbole de la Guyane. Il s’agit d’un genre de papillons parmi les plus grands qui existent – jusqu’à 20 cm d’envergure ! On le trouve dans les profondeurs de la forêt tropicale et le repère aisément grâce à sa couleur bleue métallique de ses ailes.

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Morpho pris sur le vif – crique Gabriel

  • Mouche des sables ou yin-yin : il s’agit d’un phlébotome, sorte de petits moucherons nocturnes, point noir à l’œil nu (entre 2 et 5 mm). Ils sortent au lever et au coucher du soleil et s’attaquent, non pas au sang, mais à la chair. Les yin-yin sont des vecteurs de la leishmaniose, une maladie tropicale due à un parasite.
  • Paresseux : mammifères arboricoles d’Amérique tropicale. Suspendus aux branches des arbres et célèbres pour la lenteur de leurs mouvements, il n’existe seulement que deux espèces en Guyane : les « trois doigts » – référence aux nombre de griffes de leurs pattes avant – réputés pour leur calme et les « deux doigts » bien plus gros, plus vifs… et plus agressifs. Un paresseux ne descend de son arbre qu’une fois par semaine pour faire ses besoins. Il peut perdre alors jusqu’à 40% de son poids !

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Jeune paresseux, descendu de son arbre – Rémire-Montjoly, sur la route vers Cayenne

  • Pian : nom guyanais pour désigner l’opossum commun qui se rencontre dans les Antilles et les Amériques. Pas très mignon, cet animal nocturne de la taille d’un gros chat dort dans les arbres le jour et chasse la nuit. Sa bouche remplie de dents a de quoi faire reculer un intrus envahissant : celui qui dormait sur la terrasse de la résidence du bureau nous a tenu en respect un petit moment !

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  • Pécari : on l’appelle ici Pakira (pécari à collier de poils clairs) ou Cochon bwa (pécari à lèvres blanches). Il ressemble à s’y méprendre à un cochon mais au pelage brun, voire à un sanglier, qui parcourt en harde les forêts tropicales d’Amérique du Sud. Le cochon bwa en particulier est une espèce importante au sein du bassin amazonien et est l’une des premières ressources alimentaires des populations locales. Il est aussi l’une des proies favorites du jaguar.

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  • Picolette : petite espèce de passereau au plumage gris, réputée pour son chant. Il n’est rare de croiser dans les rues de Cayenne des guyanais marcher ou rouler en vélo avec leur picolette en cage, comme un parisien promènerait son chien en laisse. En effet, ces promenades tendent à habituer l’oiseau à la foule et au bruit de façon à le rendre moins peureux et donc, bénéficier à la qualité de son chant. Car la picolette est un oiseau de concours à grande valeur qui peut se monnayer à des sommes astronomiques ! Il existe des championnats de chants organisés qui voient s’affronter en duel deux oiseaux : la victoire vient à celui qui chantera le plus fort et le plus longtemps.

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Picolette, sur un muret – Grand-Santi

  • Pou d’agouti : nom guyanais pour désigner un acarien, proche des aoûtas. Les larves sont postées dans les hautes herbes, attendant qu’on vienne la frôler pour se fixer à la peau et se nourrir de sang. Généralement, elles se logent au niveau des zones humides ou de frottement (pli des genoux, entrejambe,…), reste quelques jours puis finit son cycle de vie dans le sol. L’huile de Carapa est un moyen efficace de s’en protéger.
  • Puce chique : attrapée par Julie à Trois Palétuviers, la puce pénètre la peau au niveau des pieds et se développe dans l’épiderme pour y pondre ses œufs (jusqu’à 250 !). Scalpel et pince à épiler ont été nécessaires pour la retirer.
  • Saïmiri : appelé aussi « singe-écureuil ». On le trouve en Amérique Centrale et Amérique du Sud, dans la forêt ou sur les berges et mangroves des grands fleuves. Au large de Cayenne, sur l’Ilet La Mère, ils se comptent par centaine : c’est l’institut Pasteur qui a peuplé l’île, dressant un élevage de saïmiris pour faire des expériences liées au virus de la rage jusqu’en 2001.

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La jeune Mélanie et son saïmiri – Trois Palétuviers

  • Serpent : la Guyane compte près de 97 espèces de serpents différentes, dont 12 seulement sont potentiellement mortelles, comme le très célèbre serpent corail et ses bandes couleurs rouge, noir et blanc. Il est fréquent d’en voir dans le département, surtout si l’on s’éloigne des villes. Parmi les espèces les plus connues, le boa, la vipère, la couleuvre, le crotale ou encore l’anaconda.

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Couleuvre observée dans la piscine de la résidence – Cayenne

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Boa émeraude traversant la route – trajet Cayenne / Saint-Georges

  • Singe hurleur : appelé aussi baboune en Guyane. Un singe au pelage roux au cri pour le moins bruyant… La version guyanaise du chant du coq, s’entendant trois fois sur quatre en forêt aux aurores. Le cri en question ? Difficile à décrire… Entre le grondement bas d’un fauve filtrant à travers ses crocs, le souffle du vent qui s’engouffre dans une grotte et un fêtard qui vide son estomac dans les toilettes en fin de soirée.

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Hurleur roux – 1e page de l’indispensable Guide de la Guyane

  • Tamarin à pattes dorées : Singe du Nouveau Monde, il habite la forêt tropicale et se distingue des autres espèces de singes par sa fourrure noire et ses mains jaunes. Petit, il est légèrement plus grand qu’un saïmiri.

faune_tamarinTamarin aperçu dans les arbres, en groupe – route de Kaw

  • Tatou : mammifère d’Amérique tropicale, reconnaissable par la carapace de plaques cornées qui lui couvre tout le dos et fait office d’armure lorsqu’il se roule en boule.  Le tatou n’est pas un animal agressif et il mène une vie solitaire, loin de ses congénères, se nourrissant d’insectes, de baies et de fruits.

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Vu pour la première fois au village Flèche, sur la table de travail de la maison du chef du village, prêt à faire un bon déjeuner

  • Tortue luth : la plus grande des tortues de la planète ! Elle fréquente tous les océans mais ses principaux lieux de ponte se concentrent sur les plages de Suriname et de Guyane. Elle est caractérisée par l’absence de carapace proprement dite, remplacée par une cuirasse de peau. C’est une espèce en voie de disparition, menacée par la pollution, le braconnage et l’urbanisation du littoral.

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Tortue luth reprenant le large après la ponte – Anse de Montabo, Cayenne

  • Tucuxi : on l’appelle le dauphin de Guyane. Il se rencontre dans le bassin de l’Amazone, au niveau des estuaires et des côtes. A ne pas confondre avec le dauphin rose de l’Amazone : le tucuxi est bien un dauphin marin. Il possède de grandes nageoires et un ventre pâle qui tire vers le rose.

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Observé en eau douce – fleuve Suriname, Paramaribo

  • Vautour : rapace nécrophage se nourrissant des carcasses d’animaux morts, d’où un rôle écologique capital car ils peuvent éviter la transmission des maladies. Ils chassent en volant haut dans le ciel pour repérer leur prochain repas, surplombant la forêt.

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Urubu à tête rouge observé au-dessus de la canopée – Montagne des Singes, Kourou

  • Zébu : originaire de l’Inde, ce bovin domestique représente, avec le buffle, 50% du cheptel guyanais destiné à la production de viande en 2009 (face à 40% de vaches croisées et 10% de races européennes). Caractéristique propre à l’espèce, le zébu possède au niveau du garrot une bosse de graisse qui constitue une réserve calorique.

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Groupe de zébus en vadrouille dans la savane inondée – réserve naturelle des marais de Kaw

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Pour aller plus loin : la forêt guyanaise

Le territoire de Guyane est recouvert jusqu’à 90% par la forêt tropicale humide. Lorsqu’on pense à la forêt amazonienne, on s’imagine aussitôt une vaste jungle humide, un océan vert sombre fait d’un fouillis inextricable de lianes, de végétation basse cachant mille prédateurs, de troncs élancés disparaissant dans une canopée trop épaisse pour laisser filtrer le moindre rayon de lumière. La nature à l’état sauvage dans toute sa splendeur !

La forêt amazonienne, baptisée à tort « poumon de la planète », est avant tout une forêt primaire, autrement dit une forêt vierge et originelle sur l’homme a eu très peu voire pas d’emprise. Aux allures d’enfer vert, la forêt tropicale détient à elle seule un panel impressionnant d’espèces, autant végétales qu’animales.

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Une biodiversité d’une grande richesse donc… qui s’allie pourtant à une inquiétante fragilité. Le parc naturel de Guyane s’est donné pour mission de protéger ces écosystèmes vulnérables, épaulé par six réserves naturelles dispersées dans le département.