Samedi 29 juin 2013

Aujourd’hui je vous emmène dans les collines sauvages australiennes à l’Est de Perth.

Tout d’abord, je vous informe qu’il y a une semaine de ça, le lundi 24 juin plus précisément, j’ai dû faire mes valises. Et oui, le temps est venu pour moi de déménager. Heureusement, pas très loin : dans la maison juste en face, chez la famille Clark qui m’accueillera très gentiment pour les 2 semaines à venir.

Où en étais-je ? Ah oui, les collines sauvages à l’Est de Perth. Comme je vous le disais, ce week end est consacré à l’exploration du Bush. Il suffit de s’éloigner de quelques kilomètres de la ville pour être totalement immergé dans ce lieu paradisiaque où la nature a encore tous ses droits. C’est donc d’abord en train puis en voiture que je me rends avec Sara, chez Kayley, ma maître de stage ayant la chance d’habiter dans ce décor surnaturel.

Quelques collègues du CSIRO ont été invités pour partager un moment convivial autour d’un thé  ou d’un café, bref un morning tea. Après avoir dégusté moultes gateaux et bu deux tasses de café, nous décidons de nous aventurer au coeur du monde sauvage australien.

Mesdames et Messieurs, je vous présente le Bush !

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J’en ai rêvé toute ma vie, et ça y est ! Je vis mon rêve. Les arbres, les broussailles, le parfum d’eucalyptus, les chants d’oiseaux résonnant dans la canopée , les bruissements de feuilles dus à la fuite d’un lézard effarouché par des intrus, la sensation de la brise effleurant ma peau, le soleil chaud dévoilant les multiples couleurs de ce décor, et bien sûr le sol rouge ! Altéré par le temps et les conditions climatiques propres à l’Australie, le sol australien est le sol le plus vieux au monde. Essentiellement sableux, il est très pauvre en nutriments et en eau. Ces particularités ont rendus la végétation australienne  unique : elle est adaptée aux stress hydriques, aux faibles quantités de ressources nutritives et plus étonnant, au feu ! L’épaisse écorce des arbres australiens empêchent les flammes d’atteindre les tissus importants. (Désolée, SGE oblige ! Haha)

Les feux de forêt sont une réelle menace en Australie. Le tapis de feuilles recouvrant le sol favorise considérablement la propagation et l’intensité des flammes. C’est pourquoi il n’est pas rare de voir des incendies contrôlés dans le Bush lors d’une promenade. Les autorités détruisent la litière afin de limiter le risque. Le paysage devient alors cendreux, et a été repeint de blanc, de gris et de noir. Mais la nature reprend son cours et tels des phoenix émeraudes, de minuscules plantules renaissent de leurs cendres et offrent ensuite aux promeneurs émerveillés la chance d’observer leurs magnifiques fleurs.

A droite, une orchidée déjà fécondée.
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J’espère avoir la chance d’observer l’éclosion des fleurs sauvages australiennes qui se produit normalement entre aout et septembre.

Décidement, l’Australie m’étonnera toujours. Notre promenade se poursuit le long d’un sentier serpentant, zigzaguant et contournant les arbres. Au bout du chemin, voici le panorama s’offrant à nous.

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La vue est à couper le souffle. Simple et beau.

La journée touche à sa fin. Il est l’heure de regagner la civilisation. Mais je serai de retour demain pour de nouvelles aventures dans le Bush australien.

Dimanche 30 juin 2013

Aujourd’hui balade dans les collines à dos de cheval !


Me voilà de nouveau dans le train en direction de Midland, la dernière station la plus à l’Est de la ville, où je suis censée retrouver Kayley pour aller ensuite à Forge Farm, un centre équestre dans les collines, plus loin que la maison de ma maître de stage.

Ce dernier propose des randonnées à cheval d’une heure à travers le Bush. C’est, équipées de bombes et de boots, que Kayley et moi montons sur nos montures respectives. Notre guide prend la tête du cortège, Kayley passe en second et enfin, Célina et moi fermons la marche. (Célina c’est mon cheval. =)) Nous quittons l’enceinte du centre et nous nous engageons sur un petit seniter recouvert d’une voûte arboricole. Que l’aventure commence !

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L’exploration est très agréable. Nous avançons paisiblement sur un chemin de terre rougeâtre ; les sabots des chevaux soulèvent de la poussière que le vent balaie très vite. Le rythme régulier des pas de nos montures s’harmonise parfaitement avec la symphonie jouée par la nature environnante. Le chant des oiseaux, le vent s’engouffrant dans les feuillages clairsemés des eucalyptus… Tout est parfait.

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Nous traversons donc une forêt composée d’arbustes et d’arbres bien connus à La Réunion : les filaos. Mais si, vous voyez, c’est celui qui est au premier plan à droite. J’avoue qu’il est un peu chétif, mais il ne faut pas oublier qu’il n’a pas beaucoup d’eau. Oh, et vous voyez l’arbre désséché sur le coin en haut, tout à gauche. Bon nombre des eucalyptus dans certaines zones sont dans cet état à cause d’un champignon, probablement originaire d’Europe, du genre Phytophtora.

 

Nous continuons ensuite notre chemin, et le décor change du tout au tout en l’espace de quelques dizaines de mètres. Les arbustes sont plus hauts, les filaos ont été remplacés par de grands eucalyptus. J’observe le paysage avec beaucoup d’intérêt mais je dois avouer que mon cheval n’est pas  très confortable. Et mon « bottom » commence vraiment à me faire souffrir...

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Le soleil dans le dos, les cheveux plus ou moins dans le vent, nous entamons notre dernière partie de la promenade sur un chemin assez large qui longe un immense tuyau parcourant plus de 25 km et alimentant en eau une importante mine d’or dans les alentours de Perth.

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Je trouve que la photo de gauche représente plutôt bien mon stage en Australie : ma maître de stage Kayley, un  tuyau, un paysage magnifique, du soleil… Que demander de plus ?

Mais bien sûr : un kangourou ! C’est grâce à l’oeil aguerri de notre guide que nous apercevons un immense kangourou caché dans les broussailles à notre droite et nous fixant intensément. J’étais tellement excitée. Kayley s’est sentie obligée de dire au guide que c’était mon premier kangourou. Réaction trop excessive ? Haha Ouah, quelle rencontre !

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Plus tard, un de mes collègues me dira que celui que vous voyez sur ces photos est très certainement un mâle à cause de son buste très viril. (Eh oui, évidemment j’ai partagé cette expérience avec qui voulait bien m’écouter.)

Quelques secondes plus tard, un autre kangourou sort et s’arrête en plein milieu du chemin. J’ai pu apercevoir sa silhouette et son imposante taille. C’était réellement magique ! Je n’avais malheureusement plus mon appareil photo, car je devais tenir les rênes de mon cheval au cas où un kangourou passerait juste devant nous et l’effraierait.

Toute ma vie, j’ai pensé avoir vu des kangourous lors de mon prècédent voyage en Australie. Mais, je me suis rendue compte que ce n’était que des wallabys… Les kangourous sont 10 fois plus immenses et imposants.  Je crois bien qu’ils étaient plus grands que moi !

C’est donc sur cette superbe surprise que nous retournons au centre et remercions grandement notre guide. Mon week end à la découverte du Bush se termine donc ainsi. Je n’ai qu’un mot : Incroyable !

I will never forget !

 

Ps : C’est tellement douloureux de faire du cheval. Mon corps était endolori pendant 3-4 jours, je me suis temporairement transformée en cow-boy avec évidemment la démarche qui va avec le personnage.

Oh, et bonne fête nationale à tous !