Archives mensuelles : novembre 2014

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Des ailes et du papier glacé

Prochainement sur vos écrans ... ... les grues de Montier-en-Der! (et plein d'autres merveilles) Tenez-vous prêts!

Par |24 novembre 2014|Champagne-Ardenne, Flora|4 Commentaires

Jusqu’au bout de la terre

Il y a des îles qui, par leur seule présence, s'opposent à l'océan. C'est le cas de Sein, morceau de terre sortie des flots au large de la pointe du Raz : l'îlot veille sur le Finistère, véritable sentinelle entourée de rochers de granit, marquant fièrement la limite entre la mer d'Iroise et l'océan Atlantique. Source : wikipédia On pourrait presque l'appeler l'île du bout du monde, bien qu'elle ne soit pas la plus avancée sur la mer, Ouessant l'étant davantage. Quoi qu'il en soit, Sein est un monde à part, proie des tempêtes, séparé par huit kilomètres du continent. Les Sénans, ses habitants, sont une centaine à y vivre ; l'été, les touristes envahissent l'île - près de 1500 par jour, rien que ça ! A contre-courant de la foule, c'est en novembre que notre duo mère/fille a décidé de s'y rendre à son tour. Au diable Paris et tout ce qui s'y rapporte, cap sur la mer d'Iroise ! Alors, prêts à embarquer avec nous pour l'île de Sein ? Source : http://www.grandharbourhotel.co.uk/ 9h passées, port du Rosmeur. Une pluie fine recouvre Douarnenez et a avalé l'horizon : ce matin, la ville est calme et le port l'est davantage. Quelques pêcheurs s'affairent près de l'eau, indifférents à la bruine matinale ; un peu plus loin, des hommes chargent des caisses de marchandise à bord du Enez Sun (île de Sein en breton). Notre bateau ! Une poignée de passagers - habitués ou visiteurs de quelques jours - gravite autour, attendant le signal pour gravir la passerelle. Le temps est au gris ce matin et l'air humide. A la capitainerie, les prévisions du jour annoncent une mer agitée et une visibilité mauvaise. Voilà qui [...]

Par |22 novembre 2014|Aurélie|4 Commentaires

Une valse à Vienne

Figurant parmi les pays les plus petits du vieux continent, l'Autriche occupe avec ses 8,5 millions d'habitants une position géographique pour le moins atypique : située au cœur de l'Europe centrale, elle partage ses frontières avec huit Etats. Les montagnes des Alpes occupent une grande majorité du territoire, couplées aux forêts du pays jalousement préservées. Au-delà, les grandes villes s'ordonnent autour des rives du Danube et sur les plaines de l'Est. L'Autriche est une République fractionnée en neuf régions fédérales ou Bundesländer, dont celle de Vienne, également capitale du pays. Lorsqu'on parle de Vienne, on fait référence à une ville longtemps considérée comme la capitale mondiale de la musique - parmi les compositeurs célèbres qui y ont vécu, Mozart ou Beethoven. Mais citer Vienne, c'est aussi évoquer ses bals et ses valses, sans oublier ses traditions liées intimement au théâtre et à l'opéra. On dit même que chaque soir, près de 10 000 personnes assisteraient à des concerts de musique classique dans la capitale ! C’est en duo tante/nièce que nous nous sommes rendues à Vienne. Un séjour qui restera dans les mémoires : sur les traces historiques de la vie impériale telle qu’elle l’était au temps des Habsbourg… entre deux pleins de calories, qu’il s’agisse de manger des Würste sur le pouce ou déguster des pâtisseries dans des cafés. Une étape indispensable pour les curieux de passage dans la capitale ! Ce furent donc quatre jours à baragouiner un allemand approximatif pour nous faire comprendre, la musique de Strauss II, Le Beau Danube Bleu, tournant en boucle dans la tête. C’est donc sans surprise que je vous propose de laisser l’orchestre du 2009 Vienna New Year's Concert la jouer pour accompagner cet article. https://www.youtube.com/watch?v=t38fIJgvWEM Bonne lecture [...]

Par |15 novembre 2014|Aurélie|4 Commentaires

« J’étais dieu, tout simplement, parce que j’étais homme. »

Il est des livres qui vous touchent en pleine âme, jets d'encre fusant à travers le temps jusqu'à infuser dans vos veines. Des livres qui n'étaient qu'une lointaine évocation dans les années précédant votre confrontation directe, quasiment charnelle, avec eux, et qui n'en ont eu que davantage d'impact sur votre être. Les Mémoires d'Hadrien, écrits par Marguerite Yourcenar en un quart de siècle, constituent l'un de ces livres, où le lecteur reçoit un écho à ses pensées ou émotions. Sur son lit de mort, l'empereur romain Hadrien (76-138) adresse une lettre au jeune Marc Aurèle, son petit-fils adoptif. Cette lettre devient un prétexte à l'évocation d'une vie consacrée à la paix, l'écoute de l'autre, les voyages dans tout l'empire, l'art, la prise de décisions ardues, et, avant tout, à l'amour. La grande passion de sa vie fut le jeune Antinoüs, avec lequel il partagea quatre années dont le récit illumine ce roman. Cette passion eut un dénouement fatal: Antinoüs, idéaliste et craignant de perdre l'amour d'Hadrien, décide de prolonger la vie de l'empereur par son suicide dans le Nil, à l'âge de vingt ans. Dans son esprit, il s'agissait également de muer un sentiment amoureux par trop éphémère en une éternité mémorable, avant l'indifférence et le rejet. Hadrien, via la plume de Marguerite Yourcenar, évoque sa souffrance extrême suite à ce drame. Il fonde une ville en son honneur au bord du fleuve qui l'a emporté, Antinoupolis, et déifie son compagnon disparu. Le culte d'Antinoüs deviendra par la suite la dernière grande religion avant l'éclosion du christianisme. De nombreuses statues furent sculptées à l'effigie du jeune Grec, et il est fort probable que vous ayez croisé son profil lors de vos pérégrinations, puisqu'il est devenu, grâce [...]

Par |14 novembre 2014|Critique de livre, Flora|3 Commentaires