Archives mensuelles : juillet 2013

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El beso de la mujer araña, Manuel Puig

Aujourd’hui, je vous propose de déroger à notre sacro-sainte règle de l’article illustré par mes clichés plus ou moins bien cadrés et exposant mes pérégrinations. Car aujourd’hui, ce sera une recommandation de bouquin en espagnol, youpi! A tous ceux qui se sentent  d'ores et déjà victimes d’une prise d’otages déloyale, effectuée par une bibliophile sociopathe, fuyez vite, avant que le refrain de « Come together » ne vous attache définitivement à cette page ! Vous ne pourrez vous empêcher de vous dandiner après cela, et les souris ont tendance à être peu coopératives sous des doigts reliés à un bras agité de manière sporadique. Ceci étant dit, parlons un peu de ce merveilleux livre, offert par Marimar lors de mon séjour chez elle. Car non, elle ne s’est pas contentée de m’héberger, quitte à être extrêmement généreux, autant aller jusqu’au bout, n’est-ce pas! Me voici donc en possession d’un livre, écrit pour moi semble-t-il, et dont le titre m’était déjà familier avant mon arrivée en Espagne. Ce chef-d’œuvre de la littérature sud-américaine fut publié en 1976, et immédiatement interdit en Argentine, du fait de son sujet: deux hommes partageant une cellule dans la prison de Buenos Aires, l’un accusé de corruption de mineurs (i.e. d’homosexualité) et l’autre d’actes politiques subversifs (i.e. d’être communiste).  A partir de cette situation, l’auteur tisse un long dialogue entre les deux personnages, à peine interrompu par quelques documents à la froideur administrative, dialogue qui constitue un véritable révélateur de leur complexité. Le détenu homosexuel se comporte comme une Shéhérazade des temps modernes, contant des films vus dans sa vie d’homme libre afin de permettre leur évasion spirituelle de ce morne lieu.  Ce qui est tout bonnement incroyable dans ce livre est son apparente simplicité [...]

Par |27 juillet 2013|Critique de livre, Flora|14 Commentaires

Un Juillet à Galway

Aujourd’hui, je vais parler d’un évènement estival de grande ampleur ici, à Galway : chaque Juillet, la petite ville médiévale se transforme en véritable Place To Be. Elle devient le berceau pendant trois semaines de festivals insulairement connus : le Galway Arts Festival, le plus grand festival d’arts en Irlande, et les Galway Races, des courses hippiques s’étirant sur une semaine. Durant cette période, la ville change de visage. Les rues sont envahies par la foule, les pubs pleins à craquer dès 21h. Trouver un hôtel relève vite du parcours du combattant ! Cette année, le Galway Arts Festival se déroule entre le 15 et le 28 Juillet. Au programme, de nombreux concerts d’artistes internationaux et irlandais, des pièces de théâtre jouées un peu partout dans la ville, des spectacles de danse, des conférences et de nombreuses street performances à toute heure de la journée.   Un chapiteau dressé près de l’Université accueille le soir musiciens et chanteurs : la nuit, les voix s’embrasent et la musique bat son plein, les lumières du pavillon se reflétant dans la Corrib River.  Source : http://www.telegraph.co.uk/sponsored/travel/visit-ireland/10079462/galway-arts-festival.html Mais c’est lors des Galway Races que la ville voit sa population multipliée par deux, mêlant habitants, touristes curieux et amateurs équestres. Prenant place le dernier lundi de Juillet (c'est-à-dire lundi prochain), cet évènement est la rencontre hippique la plus importante du pays… et la deuxième de toutes les îles britanniques. Les courses ont leur rituel propre – chaque jour apporte son lot de surprises ; d’ailleurs, on les décrit communément comme le « Mardi gras de l’Irlande ». Vous allez vite comprendre pourquoi.   Les courses ont lieu en périphérie de la ville, au sein de l’hippodrome de Ballybrit. Pour s’y rendre, oubliez la voiture, car les routes sont [...]

Par |26 juillet 2013|Aurélie|6 Commentaires

« Une image vaut mieux que mille mots » Confucius

Dublin Jo Burger, Dublin Ich bein ein Dubliner Dublin Dun Laoghaire Temple Bar, Dublin Dublin The Old Library, Trinity College Bookstore, Dublin Market Bar, Dublin Dublin Howth National Botanic Gardens of Ireland, Dublin The Stag's Head, Dublin Dublin

Par |21 juillet 2013|Anais|12 Commentaires

Présentation

Bien que Saienne, je déroge à la règle en faisant mon stage dans une ferme horticole. Je travaille ici, à Westmill Organics, en tant que WWOOFer. Tout comme son nom l’indique, cette exploitation produit des légumes bio. Mais que fait donc ici une PROTEC! Pourquoi toutes ces contradictions ?!? Je vais sans plus attendre vous dévoiler les mystères cachés de cette interrogation ; source de cette fabuleuse épopée au sein d’une contrée voisine : l’Angleterre. Mes deux années passées à l’ENSAIA m’ont permis de me forger une vue d’ensemble sur le monde agricole.  Quand vint l’heure de me spécialiser, je me suis rendue compte que l’horticulture m’attirait beaucoup. J’ai donc postulé à Agrocampus Ouest Angers au sein de la spécialité Gestion Durable du Végétal où j’ai été acceptée. Cet M2 concilie production et préservation de l’environnement ce qui est indispensable car l’horticulture est un des secteurs agricole qui utilise le plus d’intrants par unité de surface. Voilà donc pourquoi, moi petite saienne, je me retrouve dans la campagne anglaise à 38 km au sud-ouest d’Oxford, dans le village de Watchfield.

Par |18 juillet 2013|Florence|4 Commentaires

Un week-end à Madrid (2ème partie)

Hola muchachos! Reprenons ce week-end où nous l’avions laissé, à l’aube du dimanche. Profitant une fois de plus de la fraîcheur du petit matin – au sens espagnol, à 10h donc- nous partons découvrir el Parque del Retiro, un immense jardin de 118 hectares au Sud-Est de Madrid. Afin de l’atteindre, il faudra affronter le métro madrilène, nettement plus propre que celui de Paris, mais qui a la fâcheuse manie de débouler sur les voies depuis la droite. Je ne pense pas que ce détail puisse perturber grand monde, à part les pauvres petites parisiennes dans mon genre. L’étroitesse du quai m’a également marquée, il serait fort aisé de trébucher et s’abîmer sur la voie ici, notamment aux heures de pointe. Une fois le dragon terrassé, tel Saint Michel empli d’orgueil je sortis de la bouche du monstre pour me retrouver face à mon Arc de Triomphe : la Puerta de Alcala (numéro 1 sur la carte). Si vous étiez la personne en train de prendre cette photo, je me trouverais donc derrière vous, à 30 kilomètres de là (vous avez le temps de me voir arriver).  Entrons à présent dans le Parque, richement ombragé et parsemé de fontaines, sculptures et autres petit palais (numéro 2).   (numéro 3) Mon préféré restera le Palacio de Cristal, dans la fournaise duquel je me suis aventurée, nonobstant mon amour du froid qui me hurlait de rester où j’étais (numéro 5).   Le palacio Velazquez valait également le détour, notamment pour les mosaïques ornant sa façade (numéro 4). A l’intérieur, une exposition des plus originales d’un artiste brésilien contemporain. Il se nomme Cildo Meireles, et utilise l’art comme moyen de réveiller la conscience du public. Il fait énormément appel [...]

Par |18 juillet 2013|Flora|4 Commentaires

My Goodness My Guinness!

Ce week-end, j’ai décidé de traverser le pays, troquant les eaux de l’Atlantique Nord pour celles de l’Irish Sea... Direction : Dublin ! C’est Anaïs, dont le stage se déroule au Sud de la ville au cœur de l’UCD (University College Dublin), qui m’accueille ce week-end, prête à me faire découvrir la city. Mais avant, une petite présentation de la ville, où certains blog-trotteurs irlandais ont forcément déjà mis les pieds.   Capitale insulaire, cœur économique, culturel et historique du pays, Dublin est la plus grande ville de la république d’Irlande. Elle tient son nom du gaélique Dubh Linn, « l'étang noir », qui fait référence à un bassin de la Liffey, le fleuve aux eaux sombres qui partage la ville en deux. La rive Nord est la plus moderne, riche de grandes artères, de restaurants et de magasins ; c’est là que se trouve aussi les plus grands monuments, comme the Spire, une flèche de 120m de haut, sortant du sol sur O’Connell Street. Rive Sud, c’est tout le contraire : les quartiers sont plus à taille humaine, ponctués de monuments plus anciens. On y trouve les restes de la ville médiévale avec ses rues pavées et ses bâtiments de brique rouge, le célèbre quartier de Temple Bar et ses pubs, celui plus étudiant de Trinity College ou encore l’avenue commerçante de Grafton Street, paradis des shopaholics. Dublin a de nombreux surnoms : on l’appelle la cité aux mille et une portes colorées, en référence aux portes des nombreuses maisons georgiennes de la ville. C’est aussi la capitale mondiale de la Guinness… Fraîchement brassée, la bière noire a meilleur goût ici que partout ailleurs sur la planète ! Rendez-vous dans le quartier mondialement connu de Temple Bar pour la déguster.  *** Ce week-end [...]

Par |16 juillet 2013|Aurélie|4 Commentaires

Highlights

Je vous ai expliqué ce que je faisais quand je prépare la nourriture des animaux mais je ne vous ai jamais décrit l’environnement. Le matin, quand j’arrive au centre à 8h, j’entends les loups hurler. Bien que je ne sois pas loin de leur cage, je les entends comme un lointain écho. Vers 10h, leurs hurlements sont remplacés par ceux des Singing Dogs, qui ressemblent grossièrement à un hurlement de loup. Lorsque nous allons distribuer les poulets aux tigres et lions, ils sont particulièrement actifs. Au centre, certains lions sont très agressifs, on les appelle les crazy lions. Quand ils voient leur nourriture, ils grognent et te suivent du regard. Parfois ils se jettent sur les grillages en se cabrant. La première fois que j’ai vu ça, j’ai eu tellement peur (j’étais à 1m du lion). Le lion s’en est rendu compte, il s’est donc amusé à me faire peur les jours suivants, mais je me suis habituée, il me laisse indifférente aujourd’hui. Pour ceux qui s’inquiètent de mon récit, les cages sont bien sécurisées, les fauves ne peuvent pas tendre leurs pattes en dehors des cages et nous restons également à une distance raisonnable de ces dernières. De plus il n’y a pas d’allée touristique pour visiter ces crazy lions, pour éviter que les touristes ne les énervent… De nombreux fauves au centre sont vieux et certains ne sont pas capables de se nourrir seuls. Un des rôles des animaliers est de nourrir ces animaux à travers la cage à l’aide d’un bâton au bout duquel se trouve de la viande. J’ai eu l’occasion de nourrir un tigre avec ce bâton, et de l’approcher de près. Le temps de mettre la viande sur le [...]

Par |14 juillet 2013|Elodie|4 Commentaires

Premiers pas dans le Bush australien

Samedi 29 juin 2013 Aujourd'hui je vous emmène dans les collines sauvages australiennes à l'Est de Perth. Tout d'abord, je vous informe qu'il y a une semaine de ça, le lundi 24 juin plus précisément, j'ai dû faire mes valises. Et oui, le temps est venu pour moi de déménager. Heureusement, pas très loin : dans la maison juste en face, chez la famille Clark qui m'accueillera très gentiment pour les 2 semaines à venir. Où en étais-je ? Ah oui, les collines sauvages à l'Est de Perth. Comme je vous le disais, ce week end est consacré à l'exploration du Bush. Il suffit de s'éloigner de quelques kilomètres de la ville pour être totalement immergé dans ce lieu paradisiaque où la nature a encore tous ses droits. C'est donc d'abord en train puis en voiture que je me rends avec Sara, chez Kayley, ma maître de stage ayant la chance d'habiter dans ce décor surnaturel. Quelques collègues du CSIRO ont été invités pour partager un moment convivial autour d'un thé  ou d'un café, bref un morning tea. Après avoir dégusté moultes gateaux et bu deux tasses de café, nous décidons de nous aventurer au coeur du monde sauvage australien. Mesdames et Messieurs, je vous présente le Bush ! J'en ai rêvé toute ma vie, et ça y est ! Je vis mon rêve. Les arbres, les broussailles, le parfum d'eucalyptus, les chants d'oiseaux résonnant dans la canopée , les bruissements de feuilles dus à la fuite d'un lézard effarouché par des intrus, la sensation de la brise effleurant ma peau, le soleil chaud dévoilant les multiples couleurs de ce décor, et bien sûr le sol rouge ! Altéré par le temps et les conditions [...]

Par |14 juillet 2013|Dorine|3 Commentaires

Les Terres de Légende du Connemara – volet#2

Connemara#2 - Le Comté de Galway Le retour de l’International Travel Team ! Le minivan, conduit par un Orestres déchaîné, vient nous chercher à Corrib Village. A l’avant, Mikel a amené son harmonica : c’est donc au son de l’instrument que nous prenons la route, partant à l’assaut du comté de Galway. Nous longeons le Lough Corrib, le deuxième plus grand loch d’Irlande. La campagne défile sous nos yeux puis, nous passons les portes du Connemara. Lacs et tourbières s’étendent des deux côtés de la route. Au loin, plusieurs montagnes, leur sommet plongé dans la brume : il s’agit des Twelve Bens, un ensemble de douze monts reconnus comme les plus hauts pics de la région (jusqu’à 728m d’altitude !). La légende raconte que des géants peuplaient ces terres il y a très longtemps : à la suite d’un affrontement, l’un d’eux, pris de colère contre un clan adversaire, aurait propulsé un gigantesque rocher à travers la lande. En retombant, l’immense roc se serait brisé en douze morceaux aiguisés – les fameuses Twelve Bens. Nous nous arrêtons sur le côté pour admirer le paysage. Au pied de l’un des monts, un lac, reflétant à la perfection le panorama. Bien que le ciel soit gris, le petit groupe espagnol, mené par Mikel, décide de se baigner. Les malades ! En un clin d’œil, les voilà en maillot de bain : ils dévalent en courant la pente et se jettent dans le lac. Quand nous reprenons la route, serviettes et maillots de bain séchant à l’arrière (oui, c’est possible en Irlande), nous croisons des troupeaux de mourons qui ont décidé de faire blocus sur la route. Il faut donc attendre patiemment qu’ils gagnent le bas-côté pour passer. Le chemin serpente entre les montagnes, longeant d’innombrables [...]

Par |12 juillet 2013|Aurélie|3 Commentaires

Un week-end à Madrid (1ère partie)

Hola muchachos! Le week-end dernier, j’étais hébergée chez Marimar, l’une des deux personnes venues me chercher à l’aéroport à mon arrivée, dans son appartement en plein cœur de Madrid. Étant donné le nombre d’heures conséquent que nous avons consacré à la découverte de la ville, je ne vous présenterai qu’un échantillon de mes visites, en essayant d’être concise, et ce en plusieurs parties afin de ne pas surcharger un article. Tout ceci accompagné d’une carte, pour mieux situer ce que j'évoque. Vendredi soir, nous avons commencé par un petit tour en téléphérique qui m’a permis d’admirer la ville depuis une certaine hauteur et une certaine distance (numéro 1 sur la carte). La sœur de Marimar, son mari et leur fils Santiago nous ont accompagnées, et ils étaient absolument adorables. La rivière Manzanares Vue depuis le belvédère Après avoir vu tous ces monuments de loin, nous avons cheminé dans les rues de la capitale où ils se sont révélés dans toute leur splendeur. La cathédrale de la Almudena (numéro 2) Le coucher de soleil depuis le palais royal (numéro 3) Sous une lumière décroissante, nous nous sommes baladées dans les petites rues de la ville, et Marimar m’a montré de nombreux lieux où je prévois de revenir lors de mes prochains périples. Après avoir dîné de tapas et tinto de verano (du vin rouge gazéifié assorti de citron, très agréable en été), nous sommes rentrées, fourbues, nous reposer un brin.  Le lendemain, nous avons profité de la fraîcheur relative de la matinée pour nous rendre à pied jusqu’à la Plaza Mayor (numéro 4). Nous avons ensuite cherché la fameuse plaque du kilomètre 0 de la Puerta del Sol, origine des dénominations de toutes les routes espagnoles [...]

Par |12 juillet 2013|Flora|6 Commentaires