Archives mensuelles : septembre 2015

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Cap vers le Nord : de la capitale à Débré Tabor

Addis Abeba, 4h30 du matin C’est de Mesqel Square (Place de la Croix) que partent tous les cars qui quadrillent l’Ethiopie. Il a beau être 5h du matin, la foule est au rendez-vous et nous nous frayons un chemin vers le bon bus, celui qui nous mènera à Bahir Dar. Dix heures de route à travers l’Ethiopie des montagnes en perspective ; puis 2h de route en minibus pour rallier Débré Tabor, ma ville d’adoption. Qu’est-ce qu’on attend ? Fond de carte : www.terredafrique.com Le soleil se lève quand nous quittons enfin Addis, les monts alentours plongés dans la brume. Il est 6h : le chauffeur lance la musique éthiopienne à fond. Impossible d’y échapper : les hauts parleurs sont partout et nous y aurons droit tout le voyage. Amateurs de silence, passez votre chemin ! Nous traversons d’immenses étendues mêlant pâturages et cultures. Sur les pentes, d’ingénieuses terrasses permettent d’exploiter chaque parcelle de terrain. La traversée des différents villages que nous croisons oblige notre chauffeur à klaxonner furieusement pour que les passants, les troupeaux de vaches ou de moutons, les charrettes tirées par des ânes ou les chiens s’écartent. Deux habitations traditionnelles : la maison en torchis et le toukoul Le paysage est très vert, découpé en parcelles et bosquets d’arbres. Plusieurs fois, nous frôlons des voitures ou des cars venant en sens inverse de si près qu’il est préférable de fermer les yeux plutôt que de regarder. Les accidents de la route sont un fléau en Ethiopie : nous croisons un camion renversé, le cockpit broyé, transportant de nombreux pots de peinture qui se déversent tout autour. Plus loin, une jeep a heurté un camion transportant du bois et a fini dans le fossé. Effrayant de voir à quel point [...]

Par |19 septembre 2015|Aurélie|4 Commentaires

Lecture au coin de l’ordi – La Petite Sirène

Un autre conte d'Andersen pour vos oreilles aujourd'hui, enregistré il y a quelque temps déjà. Ce n'était pas la version que je connaissais, celle que nous avions trouvée parmi les ouvrages d'un chalet vosgien et lu alors que la neige s'étirait au-dehors. Celle-ci est néanmoins tout aussi imagée, et vous y croiserez une flopée d'adolescentes dotées de queues de poisson, un sérieux manque d'âmes immortelles, une grand-mère aux vues très étroites, une sorcière fidèle à son image et un jeune prince pour le moins obtus. L'elfe de la rose vous semblait prodiguer des conseils de jardinage peu recommandables? Ici, des fleurs sans parfum croissent tout naturellement sur le plancher océanique, épaulées par des arbres aux couleurs et mouvements atténués, et les poissons naviguent d'une branche à l'autre selon les caprices des ondes. Hylas and the nymphs (détail), Waterhouse, 1896 Vous trouverez l'enregistrement en trois parties ci-dessous: Source: Contes d'Andersen, Traduction par David Soldi, Librairie Hachette et Cie, 1876.

Par |17 septembre 2015|Flora|Commentaires fermés sur Lecture au coin de l’ordi – La Petite Sirène

Lecture au coin de l’ordi – Le retour!

Pour cette nouvelle édition des "Lectures au coin de l'ordi", j'ai choisi de vous présenter un conte d'Andersen récemment découvert par ma personne qui, sous ses allures guillerettes et enfantines, vous inspirera une méfiance inattendue vis-à-vis des fleurs. Parc du Grand Blottereau, Nantes Dans cette courte histoire figurent, par ordre d'apparition: un bel elfe, des amants impossibles, un "sinistre frère" et des plantes vengeresses, cultivées dans des conditions pour le moins inhabituelles. Mention spéciale aux centaines d'abeilles coopérantes qui contribuent à dévoiler le pot aux roses (navrée, c'était tentant). Sans plus attendre, l'enregistrement audio de L'elfe de la rose! (Vous noterez l'anomalie technique assez hilarante vers 8'30.) Source: Petites histoires de jardin et autres contes & légendes, réunis par Michel Beauvais, Éditions Rustica, 2007.

Par |16 septembre 2015|Flora|2 Commentaires

Dans les rues d’Addis

Et voilà, nous y sommes : dans l’avion pour un nouveau départ. Enfin ! Une escale au Caire plus tard – à guetter en vain les pyramides dans la nuit noire – et nous posons enfin le pied sur le sol éthiopien. Addis Abeba ! Je sens à ma première bouffée d’air les effets de l’altitude, mais rien de trop marqué. Il est 4h du matin. L’aventure commence. Source : http://www.lexilogos.com/ethiopie_carte.htm Addis Abeba (ou « nouvelle fleur » en amharique) est la capitale de l’Ethiopie, riche de plus quatre millions d’habitants. Entourée de collines, elle fait partie des capitales les plus élevées au monde : 2400m, rien que ça ! Contrairement à ce qu’on pourrait croire, il s’agit d’une ville récente née à la fin du XIXe siècle. Addis s’est créée sous l’initiative de l’épouse de l’empereur Ménélik II, l’impératrice Taitu, préférant quitter les collines d’Entoto balayées par le vent pour le plateau et ses sources d’eau thermale. C’est donc en 1892 qu’Addis Abeba voit le jour, Ménélik II y construisant son palais. C’est l’empereur lui-même qui est d’ailleurs à l’origine des forêts d’eucalyptus qui ceinturent la ville. En effet, les ressources forestières diminuant, l’arbre issu d’Australie y fut implanté à l’époque : grandissant de 12m en 5 ans, les capacités de régénération de l’eucalyptus sont imbattables ! Un plan de reboisement massif fut ainsi adopté. Depuis, il s’agit de l’arbre n°1 du pays. Addis Abeba est aussi le siège de l’Union Africaine, engagée sur les questions de paix et de sécurité sur le continent, et où se réunissent tous les chefs d’État africain (hormis le Maroc). Source : buzzkenya.com Premiers pas dans les rues. De grandes avenues quadrillent la capitale, où passent en trombe taxis, voitures et gros 4X4, minibus plein à craquer, grands bus [...]

Par |6 septembre 2015|Aurélie|3 Commentaires