Archives annuelles : 2015

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Les flambeaux des Flo: procession de St Nicolas de Port

Chers Blog-Trotteurs et aficionados, Décembre est déjà là, et avec lui arrive la Saint Nicolas! […]

Par |1 décembre 2015|Flora, Florence, Lorraine|4 Commentaires

Alem Saga ou comment voir la vie en vert

Alem Saga. La forêt éthiopienne, la vraie, comme on en trouve si peu sur le territoire – l’Ethiopie est en effet victime d’une déforestation progressive : les grandes forêts ne représenteraient plus que 3% des surfaces du pays ! Aussi, depuis que j’ai découvert Debre Tabor, montant pour la première fois à bord du minibus grimpant à 2600m d’altitude, j’ai placé Alem Saga en tête de liste des sites à voir. La route qui monte à Debre Tabor en traverse une partie. Un petit poumon vert que j’ai découvert la première fois après dix heures de route à travers la campagne. Voilà qui laisse rêveur, étant donné le peu de forêts que j’ai pu voir jusqu’ici (la Guyane me semble bien loin !). Envie d’en savoir plus ? Alem Saga, c’est 547,5 ha de forêt, pour être tout à fait exacte. A l’origine, il s’agissait de terres agricoles, fermées à l’époque du Derg, le Comité de coordination des forces armées, qui fut autrefois à la tête du pays et instaura une période de terreur de 1974 à 1991. Depuis, la forêt est protégée. En amharique, alem désigne le monde, et saga le bois utilisé pour le toit des maisons traditionnelles.   Saga pour le toit des maisons C’est avec Adané que je m’y suis rendue le week-end dernier. A vingt minutes de minibus de la ville, nous passons le pas de la forêt. Virage après virage, la route serpente entre les arbres. Je guette l’épaisse végétation, espérant surprendre les groupes de babouins olive qui habitent Alem Saga et qu’on aperçoit parfois. Le minibus nous dépose au pied d’un chemin de pierres qui grimpe depuis la route jusqu’aux maisons situées un peu plus haut. Let’s go ! Nous nous élançons à [...]

Par |25 novembre 2015|Aurélie|4 Commentaires

Plongée en Utopie : le modèle d’Awra Amba

Attablée au soleil, au chant des oiseaux, attendant avec impatience mes pancakes au miel (une grande première en Éthiopie où l’injera est le petit déjeuner par excellence), je rédige ces lignes sur la communauté d’Awra Amba. Un village, 500 habitants ou presque, une utopie perdue dans les montagnes, retirée du monde. Ici, s’avancer sur ces terres revient à traverser une frontière invisible : vous pénétrez dans un endroit hors du temps dont la renommée a traversé l’Éthiopie et s’est propagée au-delà, en Afrique et ailleurs. Retour sur les évènements. Attention : long article en prévision ! Prenez le temps d'aller chercher une boisson fraîche pour le déguster (+ quelques pancakes au miel si vous en avez sous la main^^) Tout a commencé dimanche dernier. Une semaine plus tôt, la nouvelle nous est arrivée de France : une journaliste de Radio France Internationale RFI arrivait pour dix jours en Éthiopie et allait faire plusieurs reportages sur le pays, sur le thème énergies renouvelables et développement durable… dont un sur les projets de latrines écologiques (Ecological Sanitation ECOSAN) de notre association ! C’est donc dimanche qu’elle est arrivée à Debre Tabor avec une traductrice interprète. Nous prêtant volontiers au jeu du reportage, nous accompagnons les deux femmes sur le terrain, leur présentons le projet, la communauté témoignant elle-aussi pour la radio. Une journaliste française dans les maisons des kebeles, voilà un évènement qui ne laisse pas indifférent…   RFI au kebele 1 ! Deux heures plus tard, la journaliste et sa traductrice ont pour programme de se rendre à Awra Amba, le village n’étant situé qu’à une trentaine de kilomètres de Debre Tabor. Ni une ni deux, j’ai bien sûr sauté sur l’occasion. Le temps de faire mon sac-à-dos et c’est [...]

Par |25 novembre 2015|Aurélie|2 Commentaires

Du cidre, des vagues et quelques colombages

Le 1er mai tombait cette année un vendredi; l’occasion parfaite pour un week-end en Normandie! […]

Par |14 novembre 2015|Flora, Normandie|4 Commentaires

Des ailes et du papier glacé – Figer le tracé de vie

Comme annoncé il y a bientôt un an de cela, voici à présent la facette du Festival de photographie animalière de Montier-en-Der qui fait sa renommée internationale: les photo! L'édition 2015 approche par ailleurs, puisque le festival se tiendra du 19 au 22 novembre prochain: http://www.festiphoto-montier.org/ Durant ces quelques jours, la ville revêt ses plus beaux atours et se pare d'instantanés à tous les coins de rue. Réparties sur quinze sites, bien au chaud sous un grand chapiteau ou parsemées au sein des lieux les plus inattendus (haras, abbatiale, collège, jardin...), ces 2000 photographies célèbrent la nature sous toutes ses formes. Le succès était au rendez-vous l'an dernier, puisque pas moins de 46 000 visiteurs se sont pressés devant les stands et expositions itinérantes! Sans plus attendre, vous trouverez ci-dessous les clichés ayant attiré mon regard lors de promenades méridiennes! Il manque à ce panorama certaines des sublimes expositions intérieures qui méritent néanmoins d'être mentionnées: "Traces de lynx" (Jacques Rime), "Le Safari urbain" (Laurent Geslin, à qui l'on doit l'affiche de l'édition 2014), un retour sur les actions de Greenpeace (Pierre Gleizes), ... ce festival est un véritable condensé de merveilles capturées! Devant le collège de Montier-en-Der - Ours solitaire Devant le collège de Montier-en-Der - Jeux d'oursons En suspension - Le Haut Manson "Un kiwi pour les kiwis" - Sabine Bernert "Fleur de nénuphar" - Rémi Masson "Touché" - Jan van der Greef L'abbatiale de Montier-en-Der L'abbatiale de Montier-en-Der Vue sur l'abbatiale depuis un pont surplombant le Haut Manson Sur les rives du Haut Manson Notre épopée entre lac du Der et concours photographiques se clôt ici. Pour lire le premier volet, suivez le lien!  

Par |12 novembre 2015|Champagne-Ardenne, Flora|2 Commentaires

Entre montagnes et cascade

6h, réveil au lever du soleil. Nous sommes dimanche : le jour parfait pour explorer les environs de Debre Tabor. C’est à 6h30, ou 00h30 heure éthiopienne, que nous prenons à pied la direction du nord. Une brume de fraîcheur se déploie sur la ville quasi déserte : ce matin, tout le monde est à l’Eglise, ou presque. Très vite, nous dépassons les derniers groupements de maisons et gagnons la campagne environnante, faite de pâturages, de parcelles de maïs, de teff et de bosquets d’eucalyptus. Nous suivons une large route pavée qu’empruntent les jours de grand marché tous les habitants des environs pour se rendre dans le centre de Debre Tabor. S’ensuit une route de pierres désordonnées et nous débouchons sur une vaste étendue d’herbe haute, tachée de fleurs sauvages. C’est l’emplacement de l’ancien aéroport de la ville, aujourd’hui reconverti en terrain d’entraînement de foot. Quelques maisons jonchent la piste : les enfants qui gardent les troupeaux de bétail très jeunes – parfois âgé à peine de cinq ans – nous regardent passer avec des yeux ronds. Des blancs, ici, c’est l’évènement ! Contrairement à la ville où les habitations s’agglutinent en kebele, ici les grands espaces priment. Rien à voir avec villages d’Afrique tels que j’aurais pu me les représenter ! Les villages de la campagne éthiopienne sont très étendus, les maisons loin les unes des autres. Un vrai casse-tête pour poser un point d’eau qui doit être accessible par tous. Enfin, nous arrivons à Wubamba, village d’une centaine d’habitants, après une heure de marche. Construit dans l’enceinte d’une maison, nous rencontrons la famille qui nous accueille avec le sourire. Nous nous voyons offert du deux épis et deux tiges de maïs. Les épis, d’accord, à griller pour plus [...]

Par |22 octobre 2015|Aurélie|4 Commentaires

Au pied du bûcher : Mesqel, fête de la Vraie Croix

Assurément la meilleure journée que j’aie pu passer jusqu’à maintenant en Éthiopie ! Cette année, la fête de la Vraie Croix – Mesqel – est tombée le 28 septembre de notre calendrier. Cette fête religieuse, célébrée par l’Église orthodoxe éthiopienne, commémore la découverte de la croix sur laquelle le Christ aurait été crucifié. Après la mort de Jésus, la croix en question fut volée par les Perses. Ils l’enterrèrent pour la cacher et elle fut oubliée. Bien plus tard, l’impératrice byzantine Hélène (Nigist Eleni en amharique) eut une révélation durant un rêve : allumer un grand feu afin de retrouver la Vraie Croix. Elle ordonna donc aux habitants de Jérusalem de préparer un bûcher. La fumée, épaisse, fut emmenée par le vent jusqu’à l’endroit précis où avait été enterrée la fameuse croix. Afin de célébrer cette découverte, l’Éthiopie a fait de Mesqel un jour férié. Près de 1600 ans que cette fête est célébrée dans le pays ! Les feux sont allumés dans la nuit ou à l’aube. C’est à Addis que le bûcher le plus imposant est monté sur Mesqel Adebabay (Mesqel Square). A Debre Tabor, c’est sur la place Theodoros (Theodoros Adebabay) qu’a lieu la cérémonie. Nous nous y rendons avec les enfants – une dizaine à peu près, tous du kebele 3, que je connais maintenant tous très bien. La foule est bien au rendez-vous, habillée de blanc, la couleur que les Éthiopiens revêtent pour aller à l’Église ou les jours de fête. Nous trouvons une place proche du centre, de façon à pouvoir voir les prêtres, alignés, face à face, chantant et débutant la cérémonie, appliquant un rituel millimétré mais dont beaucoup de détails – hélas ! – nous échappent. L’ambiance est au rendez-vous : [...]

Par |8 octobre 2015|Aurélie|5 Commentaires

Cap vers le Nord : de la capitale à Débré Tabor

Addis Abeba, 4h30 du matin C’est de Mesqel Square (Place de la Croix) que partent tous les cars qui quadrillent l’Ethiopie. Il a beau être 5h du matin, la foule est au rendez-vous et nous nous frayons un chemin vers le bon bus, celui qui nous mènera à Bahir Dar. Dix heures de route à travers l’Ethiopie des montagnes en perspective ; puis 2h de route en minibus pour rallier Débré Tabor, ma ville d’adoption. Qu’est-ce qu’on attend ? Fond de carte : www.terredafrique.com Le soleil se lève quand nous quittons enfin Addis, les monts alentours plongés dans la brume. Il est 6h : le chauffeur lance la musique éthiopienne à fond. Impossible d’y échapper : les hauts parleurs sont partout et nous y aurons droit tout le voyage. Amateurs de silence, passez votre chemin ! Nous traversons d’immenses étendues mêlant pâturages et cultures. Sur les pentes, d’ingénieuses terrasses permettent d’exploiter chaque parcelle de terrain. La traversée des différents villages que nous croisons oblige notre chauffeur à klaxonner furieusement pour que les passants, les troupeaux de vaches ou de moutons, les charrettes tirées par des ânes ou les chiens s’écartent. Deux habitations traditionnelles : la maison en torchis et le toukoul Le paysage est très vert, découpé en parcelles et bosquets d’arbres. Plusieurs fois, nous frôlons des voitures ou des cars venant en sens inverse de si près qu’il est préférable de fermer les yeux plutôt que de regarder. Les accidents de la route sont un fléau en Ethiopie : nous croisons un camion renversé, le cockpit broyé, transportant de nombreux pots de peinture qui se déversent tout autour. Plus loin, une jeep a heurté un camion transportant du bois et a fini dans le fossé. Effrayant de voir à quel point [...]

Par |19 septembre 2015|Aurélie|4 Commentaires

Lecture au coin de l’ordi – La Petite Sirène

Un autre conte d'Andersen pour vos oreilles aujourd'hui, enregistré il y a quelque temps déjà. Ce n'était pas la version que je connaissais, celle que nous avions trouvée parmi les ouvrages d'un chalet vosgien et lu alors que la neige s'étirait au-dehors. Celle-ci est néanmoins tout aussi imagée, et vous y croiserez une flopée d'adolescentes dotées de queues de poisson, un sérieux manque d'âmes immortelles, une grand-mère aux vues très étroites, une sorcière fidèle à son image et un jeune prince pour le moins obtus. L'elfe de la rose vous semblait prodiguer des conseils de jardinage peu recommandables? Ici, des fleurs sans parfum croissent tout naturellement sur le plancher océanique, épaulées par des arbres aux couleurs et mouvements atténués, et les poissons naviguent d'une branche à l'autre selon les caprices des ondes. Hylas and the nymphs (détail), Waterhouse, 1896 Vous trouverez l'enregistrement en trois parties ci-dessous: Source: Contes d'Andersen, Traduction par David Soldi, Librairie Hachette et Cie, 1876.

Par |17 septembre 2015|Flora|Commentaires fermés sur Lecture au coin de l’ordi – La Petite Sirène

Lecture au coin de l’ordi – Le retour!

Pour cette nouvelle édition des "Lectures au coin de l'ordi", j'ai choisi de vous présenter un conte d'Andersen récemment découvert par ma personne qui, sous ses allures guillerettes et enfantines, vous inspirera une méfiance inattendue vis-à-vis des fleurs. Parc du Grand Blottereau, Nantes Dans cette courte histoire figurent, par ordre d'apparition: un bel elfe, des amants impossibles, un "sinistre frère" et des plantes vengeresses, cultivées dans des conditions pour le moins inhabituelles. Mention spéciale aux centaines d'abeilles coopérantes qui contribuent à dévoiler le pot aux roses (navrée, c'était tentant). Sans plus attendre, l'enregistrement audio de L'elfe de la rose! (Vous noterez l'anomalie technique assez hilarante vers 8'30.) Source: Petites histoires de jardin et autres contes & légendes, réunis par Michel Beauvais, Éditions Rustica, 2007.

Par |16 septembre 2015|Flora|2 Commentaires